L’UE s’effrite : Trois pays pourraient quitter le bloc…
Traduction du Daily Express, le 27 janvier 2021
Auteur : Alessandra Scotto Di Santolo
L’EX-MEMBRE du Parlement européen Alexandra Phillips a confirmé qu’une nouvelle alliance s’est établie entre son parti, l’Italexit de Gianluigi Paragone, Génération Frexit de Charles-Henri Gallois et Somos España dirigé par Luis Carlos Nogues. Le groupe d’eurosceptiques espère que leur mouvement Eurexit pourra aider à engager un débat à travers le bloc à propos des bénéfices que pourrait apporter la sortie de l’UE.
M. Nogues a confié à Express.co.uk : « Nous n’en sommes qu’au début. » Cet homme politique espagnol de gauche a dit que son parti a pris le Brexit pour « inspiration » afin de lancer son mouvement mûri depuis longtemps pour sortir l’Espagne de l’Union européenne.
Il a également dit : « Nous considérons le Brexit comme une sorte d’inspiration, mais ce n’est pas la seule inspiration. Nous avons nos propres raisons de penser que nous devons sortir de l’Union européenne le plus tôt possible. Nous pensons également que l’Union européenne tombera d’ici plusieurs décennies, sinon plus tôt encore. Mais il est de notre responsabilité de consulter les citoyens et de leur en faire prendre conscience. Ils doivent savoir qu’ils sont sous la coupe d’une sorte de créature de Frankenstein antidémocratique et qu’ils bloquent notre croissance économique nationale. »
« Nous voulons nous battre ensemble pour faire de l’Eurexit un mouvement international. »
Le groupe de leaders anti-UE est en pourparlers pour ébaucher un manifeste commun promouvant la liberté individuelle de chaque État à viser une réelle souveraineté tout en restant allié de l’UE. M. Nogues a dit que le projet était d’avoir une « coalition transversale » de nations dans le respect du pouvoir souverain des unes des autres à se gouverner en dehors de l’UE.
Selon lui : « Cette alliance pourrait fonctionner parce qu’il s’agit d’une coalition transversale. Nous ne parlons pas d’ordonner aux Français ou aux Italiens comment ils doivent diriger leur pays une fois sortis de l’Union européenne. Nous voulons juste nous battre ensemble pour faire de l’Eurexit un mouvement international. »
Le fondateur de Génération Frexit Charles-Henri Gallois a également confié à Express.co.uk la semaine dernière qu’il croyait que faire équipe avec des partis à travers le bloc pourrait ouvrir la porte à plus de débats autour de l’Union européenne en France.
Des partis aux Pays-Bas et en Irlande vont également être impliqués.
« Je suis pour le Frexit, dit-il, mais ce n’est pas seulement un projet en faveur du Frexit. Les conditions d’appartenance à l’UE ont beaucoup changé depuis le traité de Maastricht et il serait tout à fait normal, en tant que démocrates, de consulter les citoyens parce que les conditions ont changé et leur demander s’ils souhaitent malgré tout rester ou non dans l’Union européenne. Nous avons cette grande plate-forme, ce grand projet autour d’un référendum sur le Frexit de la même façon que les Britanniques ont eu un référendum sur le Brexit. »
Il a ajouté : « Je pense que c’est dans l’intérêt de chaque pays pris individuellement, donc nous continuerons de travailler avec nos amis Italiens et tous les autres. »
M. Nogues a dit que des partis aux Pays-Bas et en Irlande vont également être impliqués. D’autres avant eux ont réussi dans cette bataille contre le pouvoir politique de l’UE. Matteo Salvini, Marine Le Pen et Viktor Orban ont conduit avec succès une campagne électorale commune avant les élections européennes de 2019. Nigel Farage au Royaume-Uni avait également vu son parti alors nouveau-né, le Brexit Party, obtenir un large triomphe avec 29 sièges au Parlement européen.
