Sous-marins australiens : tirons les leçons du fiasco du siècle !

LE MERCREDI 15 SEPTEMBRE, l’Australie a rompu le contrat qui la liait à Naval Group, fleuron industriel français, en vue de la fabrication de douze submersibles dérivés de notre classe Barracuda (sans propulsion nucléaire). Elle a annoncé dans la foulée se tourner vers des sous-marins américains ou britanniques, à propulsion nucléaire. Ce revirement brutal s’inscrit dans le nouveau partenariat stratégique dans le Pacifique conclu trois jours auparavant entre le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie, manifestement dirigé contre la Chine. Un tel camouflet réclamait la plus prompte et la plus ferme des réponses.

Malheureusement, l’exécutif français, comme à son habitude, s’est signalé par sa mollesse et sa naïveté. Il lui a fallu 48 heures pour en appeler, comme à son habitude, à une « solidarité européenne », qui n’existe que dans son imagination.

En effet, on a appris dans le même temps que le Suédois Saab et l’Allemand Thyssen ont fait pression pour torpiller le contrat, à leur profit, vraisemblablement. Il semblerait même que les tractations pour faire échouer le projet français aient commencé dès 2020.

Depuis lors, nos ambassadeurs à Washington et à Canberra ont été rappelés, indice que l’exécutif commence à prendre la mesure de son humiliation. Reste à voir ce qu’il en adviendra.

En attendant, cette expulsion sans préavis ni ménagement envoie un message clair : la France est invitée à se retirer du Pacifique et à se cantonner au rôle qui lui est dévolu, celui de supplétif européen et client des États-unis qui tient, pour le moment, le théâtre africain pour le compte de l’alliance transatlantique.

Rappelons que deux millions de nos concitoyens vivent entre l’océan Indien et l’océan Pacifique et que, à ce titre, la France est un État de ces deux océans. Ce message est donc parfaitement scandaleux.

Cette humiliation en rappelle d’autres. On se souvient encore, lors du mandat de François Hollande, que la France était restée sans réponse à la nouvelle que les États-Unis l’espionnaient massivement au plus haut niveau. On se souvient aussi que les États-Unis et l’Allemagne avaient poussé la France à rompre son engagement de livraison de deux porte-hélicoptères à la Russie, après le rattachement de la Crimée à celle-ci.

Enfin, en matière d’armements, la liste des trahisons de nos prétendus « alliés » européens s’allonge d’année en année. L’Allemagne nous concurrence sans vergogne auprès de la Grèce et de la Turquie. La Pologne préfère le matériel américain au matériel français.

Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : il n’y a rien à attendre d’une illusoire « solidarité européenne ». Nos « partenaires » européens n’ont d’yeux que pour leur protecteur américain, et nos intérêts dérangent les leurs. Ils seront toujours les derniers à les défendre, et les premiers à les combattre.

La naïveté, la lâcheté et la trahison ont assez duré.

Génération Frexit propose

— de se saisir de cette provocation pour quitter immédiatement le commandement intégré de l’OTAN, en prélude à notre sortie définitive ;

— de réactiver les réseaux francophones en Asie du Sud-Est pour chercher une voie médiane entre les intérêts américains et les appétits chinois ;

— de constituer un partenariat parallèle avec les pays inquiétés par la décision de l’Australie, comme la Nouvelle-Zélande ou l’Indonésie ;

— de dénoncer la prolifération nucléaire favorisée par les États-Unis.

Killian SCHWAB
Pour Génération Frexit

Pour consulter ce communiqué hors ligne, télécharger le PDF :
GF – Sous-marins australiens : Tirons les enseignements du fiasco du siècle 2021-09-19

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